Maître labrax, sous l’écume caché ,
Cherchait en vain sa future sa proie.
Maître pêcheur, d’artifices harnaché ,
Mais par un geste alors bien adroit ,
Devant sa gueule déposa son leurre.
Le vieux bar, par le festin annoncé ,
Pensant que du repas il était l’heure ,
Vers l’attirant appât se mit à foncer.
Il n’eut pas le temps de réaliser
De son hélas cruelle méprise ,
Que le pêcheur alors bien avisé
Avait fermement ferré sa prise .
Le combat qui suivit fût disputé ,
Et l’issue semblait aléatoire,
Mais le pêcheur aux gestes affûtés
N’avait point de doute sur sa victoire.
La suite sembla lui donner raison,
De son beau poisson il se préparait
A prononcer la funèbre oraison
Et de l’hôte de Poséidon s’emparer.
Par la dernière vague accompagné,
Sur le sable son bar fut déposé,
La partie était déjà gagnée,
Du trophée il pensait disposer.
Mais dans un sursaut désespéré,
Sentant une vague se rapprocher,
Notre labrax eu un succés inespéré
Et parvint enfin à se décrocher.
Grâce à ce valeureux subterfuge,
Il pu regagner son doux cocon ,
Dans l’océan trouver son refuge ,
Laissant le pêcheur comme un con …..